Gabon : les violences scolaires désormais passibles de prison et lourdes amendes

Gabon : les violences scolaires désormais passibles de prison et lourdes amendes

À l’occasion de la rentrée scolaire, le Gabon renforce ses mesures contre les violences scolaires. Désormais, tout acte d’agression dans les établissements pourra entraîner jusqu’à cinq ans de prison et un million de francs CFA d’amende.

Ces dernières années, plusieurs incidents violents entre élèves, parfois relayés sur les réseaux sociaux, ont suscité l’inquiétude des parents et de l’opinion publique. Face à cette situation, le ministère de l’Éducation nationale, de la Justice, de l’Intérieur et de la Sécurité ont uni leurs efforts pour mettre en place un cadre légal plus strict.

Lire aussi  Burkina Faso : Ibrahim Traoré reçoit son homologue sierra-léonais Julius Maada Bio

Les nouvelles dispositions reposent sur l’article 230 du Code pénal, qui sanctionne toute personne ayant volontairement porté des coups ou provoqué des violences entraînant un préjudice physique ou psychologique. Jusqu’ici, ces incidents étaient souvent gérés par des mesures disciplinaires internes jugées insuffisantes pour prévenir la violence.

Selon Camélia Ntoutoune Leclercq, ministre d’État, cette décision vise à garantir un environnement d’apprentissage sûr et paisible, où la sécurité des élèves est une priorité. Elle souligne que l’objectif est de dissuader les comportements agressifs et de protéger un cadre essentiel à la réussite scolaire.

Lire aussi  Scandale : un ex-imam condamné à 10 ans de prison pour abus sexuels sur 4 mineures

Si la fermeté de la mesure est saluée, certains experts rappellent l’importance d’accompagner la répression par des actions de sensibilisation et de suivi psychologique. Pour être efficace sur le long terme, la lutte contre la violence en milieu scolaire doit combiner sanctions et rééducation.

Avec ce dispositif, le Gabon envoie un message clair : dorénavant, toute agression en milieu scolaire sera passible de sanctions légales sévères.

Lire aussi  Côte d'Ivoire : Molare recouvre la liberté provisoire après deux mois de détention