Libreville, 08 septembre 2023 (Lomé Actu) – Le général Brice Oligui Nguema, actuellement au pouvoir au Gabon, a rencontré le nouveau Premier ministre par intérim du pays, Raymond Ndong Sima, au palais présidentiel de Libreville.
Il a chargé Ndong Sima de proposer une composition gouvernementale dans les trois à quatre jours à venir.
Dans un entretien avec l’AFP après l’annonce de sa nomination, M. Ndong Sima a exprimé son intention de mener des consultations approfondies pour inclure des représentants de toutes les familles politiques dans le gouvernement, afin de restaurer les institutions et de préparer le terrain pour des élections futures.
La nomination de Ndong Sima a été faite par décret du général Oligui Nguema, qui a prêté serment en tant que président intérimaire. Il s’est engagé à organiser des élections libres et crédibles pour rétablir un régime civil mais n’a pas précisé de calendrier.
Le général Oligui a également annoncé la formation d’un gouvernement de transition composé de personnalités de divers horizons politiques et la rédaction d’une nouvelle constitution, élaborée avec la participation de représentants de tous les groupes clés, qui sera soumise à un référendum.
Raymond Ndong Sima, économiste de 68 ans formé à Paris, avait précédemment été Premier ministre de 2012 à 2014 sous la présidence d’Ali Bongo. Il est devenu un critique de ce dernier et s’était présenté contre lui lors des élections présidentielles de 2016 et 2023.
Ali Bongo, au pouvoir depuis 2009, avait succédé à son père Omar, qui avait dirigé le Gabon d’une main de fer pendant plus de 40 ans. Sa réélection en 2016 avait été contestée, et il avait été victime d’un accident vasculaire cérébral en 2018, affaiblissant son emprise sur le pouvoir.
Le 30 août, le général Oligui et des soldats ont arrêté Ali Bongo, sa femme et son fils peu après que les superviseurs électoraux l’aient déclaré vainqueur des élections présidentielles.
Raymond Ndong Sima, qui avait initialement fait campagne contre Ali Bongo avant de se retirer en faveur d’un candidat commun de l’opposition, a déclaré que la transition vers un régime civil ne devrait pas excéder deux ans et qu’il serait intéressé à participer aux prochaines élections présidentielles, qui ne devraient pas inclure de candidats issus de l’armée.
