Le gouvernement gabonais a lancé une campagne de recensement des agents publics afin d’identifier les 13 000 fonctionnaires « introuvables » lors d’un audit effectué par les militaires en décembre dernier.
Cette initiative vise à lutter contre la fraude et les dépenses inutiles dans le secteur public, mais suscite des critiques de la part de certains fonctionnaires qui se sentent injustement accusés.
Les fonctionnaires concernés, qui n’ont pas reçu leur salaire directement sur leur compte bancaire, sont appelés à se rendre au Palais des Sports de Libreville pour retirer leur bon de caisse après avoir justifié leur absence lors de l’audit de décembre dernier.
Certains agents, notamment les enseignants et les fonctionnaires affectés en province, dénoncent un manque d’accès au recensement et une injustice envers ceux qui servent l’État loin de la capitale. L’opération de recensement, qui se poursuivra le mois prochain, pourrait aboutir à la radiation des absents et permettrait à l’État d’économiser 8 milliards de francs CFA.
Cependant, la campagne suscite des inquiétudes quant à la fiabilité du processus et à la possibilité de sanctions injustes envers des fonctionnaires honnêtes. Les critiques s’interrogent sur la méthodologie de l’audit initial, la possibilité d’erreurs de données et le manque de communication transparente envers les fonctionnaires.
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L’opération de recensement reste donc un sujet sensible au Gabon, nourrissant des tensions entre le gouvernement et une partie des agents publics.