Gabon : Le cas de la famille Bongo pris en main par la justice française
Une enquête a été ouverte à Paris sur les allégations de torture subies par Sylvia et Noureddin Bongo, membres de la famille de l’ancien président gabonais Ali Bongo, incarcérés depuis le coup d’État d’août 2023.
Le 9 janvier 2025, un magistrat du pôle crimes contre l’humanité a été désigné pour examiner ces accusations, suite à une plainte déposée par les avocats de la famille. Ces derniers dénoncent des conditions de détention inhumaines, évoquant des « traitements dégradants » et soutenant que les déclarations du procureur gabonais, qui a nié ces allégations, sont « mensongères ».
Lors d’une conférence de presse, ils ont partagé des détails concernant la détention des Bongo, précisant que des signes de torture physique, y compris des marques de chocs électriques sur le corps de Noureddin, avaient été constatés.
Les avocats, qui ont rencontré leurs clients fin décembre, ont décrit des conditions de détention qui, selon eux, sont en elles-mêmes constitutives de torture. François Zimeray, ancien ambassadeur français pour les droits de l’Homme, a affirmé avoir reconnu des signes de torture sur Noureddin et a noté que Sylvia avait subi des tortures psychologiques.
Face à ces accusations, le procureur de la République gabonais a affirmé que les avocats avaient constaté que leurs clients n’avaient jamais été torturés, une affirmation que les avocats ont qualifiée de mensongère. Les représentants des Bongo exhortent la France et la communauté internationale à prendre une position ferme sur cette affaire, affirmant leur intention de poursuivre cette enquête jusqu’à ce que justice soit rendue.