Au Gabon, la Cour constitutionnelle a récemment annulé la nomination de Marie-Madeleine Mborantsuo à la fonction de présidente honoraire. Ceci met ainsi fin à une controverse entourant cette figure clé du pouvoir dirigé par la famille Bongo. La décision de la Cour a été motivée par des « vices de procédures, de forme et de fond » constatés lors de la délibération ayant conduit à la nomination de Mme Mborantsuo.
Cette annonce a suscité des réactions au sein de la société gabonaise, où certains remettaient en question l’éthique et la légitimité de cette nomination honorifique. La pression politique et populaire exercée depuis la révélation de cette nomination a sans doute joué un rôle dans la décision de la Cour constitutionnelle. De nombreux Gabonais ont exprimé leur désaccord face au maintien d’une figure emblématique de l’ancien régime au sein des instances officielles, même à titre honorifique.
Cette affaire soulève des questions sur la transition politique en cours et sur la volonté du peuple gabonais de tourner la page sur les pratiques du passé. En réaction à cette décision, Jeanne-Clarisse Dilaba, vice-présidente du Conseil national de la société civile, a souligné que les Gabonais sont désormais plus vigilants et déterminés à ne plus tolérer les pratiques qui ont caractérisé les décennies précédentes.
