Libreville, 23 août (Lomé Actu) – Le président gabonais Ali Bongo mène une campagne pour sa réélection dans les régions reculées de la forêt tropicale ce mois-ci, cherchant à contrecarrer les affirmations de l’opposition selon lesquelles il n’aurait ni la force ni le bilan nécessaires pour tenir ses promesses électorales généreuses lors d’un troisième mandat.
Ce pays d’Afrique centrale organise des élections présidentielles, législatives et locales le 26 août. Parmi les 18 concurrents de Bongo, six soutiennent un candidat commun pour rassembler les voix de l’opposition et mettre fin à la mainmise de sa famille sur le pouvoir depuis 56 ans.
Le vote représente un test crucial de soutien pour Bongo. Ses détracteurs affirment qu’il n’a pas suffisamment contribué à rediriger la richesse pétrolière du Gabon vers les 2,3 millions de personnes vivant dans la pauvreté, et remettent en question sa capacité à gouverner après un accident vasculaire cérébral en 2018.
Au cours de sa campagne électorale, l’homme de 64 ans s’est efforcé de contredire cette image. Il a séduit les électeurs en promettant d’augmenter les allocations familiales et de réduire les frais de scolarité dans les écoles publiques. Il s’est montré confiant sur scène, en contraste avec ses rares et fragiles apparitions télévisées depuis sa maladie.
Son principal adversaire est Albert Ondo Ossa, un professeur d’économie et de gestion de 69 ans, désigné comme candidat commun par une alliance de six grands partis d’opposition à peine une semaine avant les élections.
Le climat est tendu à l’approche du scrutin, en raison des récents changements apportés au système électoral qui suscitent des doutes sur la validité des résultats et risquent de provoquer des troubles. Les deux victoires électorales précédentes de Bongo ont été contestées par l’opposition, qui les juge frauduleuses.