Paris, 20 décembre 2023 (Lome Actu)- Sosthene Munyemana, ancien médecin rwandais, a été condamné à 24 ans de prison par un système judiciaire français pour sa participation active au génocide de 1994. Ce qui a coûté la vie à environ 800 000 personnes au Rwanda.
Il a été déclaré coupable de crimes contre l’humanité, y compris le génocide, pour son implication présumée dans des actes de torture, de meurtre, ainsi que pour avoir orchestré la mise en place de barrages routiers visant à rassembler des individus qu’il aurait ensuite gardés dans des conditions inhumaines avant leur exécution.
Malgré avoir plaidé en faveur de son innocence en affirmant avoir tenté de protéger les Tutsis, le tribunal a estimé qu’il faisait partie du groupe responsable de l’organisation et de l’exécution du génocide au quotidien. Le passage de 28 ans entre les accusations et le procès souligne la complexité et la durée des procédures judiciaires dans de tels cas.
En se déplaçant en France en 1994, Munyemana a continué à exercer la médecine jusqu’à sa récente retraite, bien que des accusations portées contre lui aient finalement abouti à sa condamnation. Cette décision fait suite à celle du premier ministre par intérim, Jean Kambanda, également condamné pour son rôle dans le génocide et actuellement en détention à vie au Mali.
L’origine des massacres a été liée à l’assassinat du président rwandais Juvénal Habyarimana en 1994, déclenchant ainsi une escalade de représailles et des attaques ciblées contre les Tutsis et les Hutus modérés, faisant des centaines de milliers de victimes en l’espace de seulement 100 jours.
