Le ministère algérien des Affaires étrangères a fermement rejeté une demande d’expulsion de soixante Algériens formulée par Paris, exprimant son mécontentement face à la manière dont cette procédure a été menée.
Dans un communiqué, Alger a reproché à la France d’utiliser un « canal d’usage » peu conventionnel, soulignant que les demandes d’éloignement de ressortissants doivent être traitées directement via les consulats algériens par les préfectures françaises, et ce, de manière individuelle.
Ce rejet survient dans un contexte où la France tentait de désamorcer les tensions, avec le président Emmanuel Macron cherchant à favoriser le dialogue.
En réponse à ce refus, Bruno Retailleau, le ministre français de l’Intérieur, a exprimé son regret face à ce que, selon lui, est une non-application du droit international par Alger, annonçant en outre des mesures de riposte graduées.
Parmi celles-ci, il a cité la suspension de l’exemption de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques algériens, une décision qui pourrait compliquer davantage les relations entre les deux nations.
Le climat reste tendu, François Bayrou ayant également évoqué la possibilité de remettre en question des accords de circulation entre la France et l’Algérie, malgré les efforts de Macron pour renégocier ces accords au lieu de les dénoncer.
