Lomé Actu, 25 août 2024 – Sam Assima, un étudiant d’origine togolaise de 34 ans menacé d’expulsion imminente de France, a reçu une bonne nouvelle. Il s’est vu accorder un sursis temporaire.
La décision de la préfecture de Haute-Corse de reporter l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) d’Assima a mis les politiques d’immigration de la France sous les projecteurs, déclenchant un débat féroce sur le traitement des étudiants étrangers dans le pays.
Le parcours d’Assima en France a commencé en 2015 lorsqu’il est arrivé pour poursuivre des études supérieures. Au fil des ans, il a jonglé avec divers emplois dans les secteurs de l’hôtellerie et du marketing tout en faisant progresser simultanément sa carrière universitaire, obtenant finalement un diplôme en comptabilité.
Sam Assima reçoit le soutien de sa communauté
Son récent déménagement en Corse, où il espérait régulariser son statut, a donné lieu à une série de refus de demandes, le laissant dans un vide juridique précaire.
La situation du jeune Togolais n’est pas passée inaperçue. Une vague de soutien s’est manifestée, avec une cinquantaine de militants et de défenseurs des droits de l’homme se rassemblant devant la préfecture de Haute-Corse pour protester contre son projet d’expulsion. Patrizia Poli, représentante de la Ligue des droits de l’homme, a exprimé les sentiments de beaucoup en décrivant Assima comme « un jeune homme comme des milliers d’autres, qui s’efforce de joindre les deux bouts, d’étudier, de travailler et de mettre ses compétences à profit avec un projet d’intégration solide ».
Si l’expulsion d’Assima reste une possibilité, cette suspension temporaire offre une lueur d’espoir. Elle lui offre l’opportunité de postuler à l’Université de Corse pour un programme de Master, renforçant potentiellement son dossier pour rester en France. La préfecture a indiqué sa volonté d’examiner tout nouvel élément qu’Assima pourrait présenter, laissant la porte ouverte à une éventuelle résolution.
