Marine Le Pen, la cheffe de file de l’extrême droite française, a été reconnue coupable de détournement de fonds publics par le tribunal correctionnel de Paris, une décision qui pourrait avoir des conséquences profondes sur sa carrière politique.
Ce verdict, qui implique également huit autres eurodéputés du Rassemblement National, a statué qu’ils avaient abusé de fonds du Parlement européen pour rémunérer des employés destinés au parti, causant un préjudice estimé à 2,9 millions d’euros.
En conséquence, la cour a requis une peine d’inéligibilité de cinq ans, ainsi que des sanctions pécuniaires, mettant ainsi en péril sa candidature pour la présidentielle de 2027. Réagissant à cette décision, Marine Le Pen a dénoncé un acte de nature politique, affirmant que « les juges ont un droit de vie ou de mort sur notre mouvement ».
Son vice-président, Louis Aliot, a défendu l’idée que cette condamnation ne nuirait pas à l’organisation, en mentionnant même une possible candidature de Jordan Bardella si elle était empêchée.
Dans un contexte politique déjà tendu, cette situation soulève des questions sur la séparation des pouvoirs en France, le responsable du Parti socialiste, Olivier Faure, insistant sur le respect des décisions judiciaires. La condamnation de Le Pen risque de remodeler le paysage politique français à l’approche des prochaines élections, créant une incertitude quant à l’avenir du Rassemblement National.
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