La police française a abattu un Sénégalais de 23 ans, Samba Dior Diagne, dans son appartement du quartier du Blanc-Riez à Wattignies.
Les policiers répondaient à des plaintes pour nuisances sonores. Face à l’agitation de Samba, l’un des agents a sorti son arme et tiré.
Samba partageait l’appartement avec deux étudiants centrafricains et un autre jeune travailleur sénégalais arrivé en France il y a un peu plus d’un an. Samba a réagi de manière extrême à son licenciement.
Selon un proche du propriétaire de l’appartement, la police, assistée d’une unité de la brigade anti-criminalité, est entrée dans l’appartement et s’est retrouvée face à un homme armé d’un couteau de cuisine.
Malgré l’utilisation d’un Taser, l’individu est resté agressif, obligeant les policiers à tirer et à le tuer sur place.
« Une version rejetée »
Selon une source proche de l’enquête, l’homme a continué à s’approcher des policiers à l’intérieur de l’appartement. Deux agents ont tiré cinq coups de feu, dont trois ont atteint l’homme. La police a affirmé que l’homme avait d’importants problèmes psychiatriques, mais la famille du défunt a réfuté cette version.
Interrogée par L’OBS, elle a accusé la police d’avoir commis un « crime raciste », car Samba ne représentait aucune menace pour les agents armés. Samba Diagne est décrit par sa famille à la SICAP, notamment à Liberté 3, comme un jeune homme brillant et sans histoire.
Il a réussi à intégrer une société informatique en tant que testeur QA (Quality Assurance). Son travail consiste à tester toutes les fonctions de l’outil et à suivre les itérations/modifications.
La veille, il a envoyé à son père son « sukeru kor ». Il n’a pas de casier judiciaire.
