Jordan Bardella, président du Rassemblement national (RN), a effectué une visite officielle en Israël, marquant une première pour un dirigeant de ce parti d’extrême droite français.
Arrivé le 25 mars, Bardella participe à une conférence axée sur la lutte contre l’antisémitisme, invitation qui souligne un tournant dans les relations entre l’extrême droite européenne et le gouvernement israélien.
Bien que Bardella ait tenté de projeter une image rénovée et s’éloigner des dérapages antisémites liés à l’héritage du RN, sa présence suscite déjà des réactions mitigées.
Alors qu’il s’est exprimé sur des sujets délicats comme le régime de Vichy, sa visite n’est pas sans controverses, avec des manifestations prévues par des Français d’Israël et des intervenants qui annulent leur participation à la conférence.
Ce rapprochement entre Bardella et les autorités israéliennes reflète également un contexte politique où le gouvernement israélien, dominé par des partis d’extrême droite, cherche des alliances à travers l’Europe.
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Alors que certains membres de la communauté juive se montrent réticents, affirmant que cette alliance est « cynique », d’autres, comme Mordechaï Seba, expriment une forme d’adhésion au RN, le considérant comme un choix par défaut face à d’autres options politiques comme Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.
Dans cette dynamique, beaucoup s’interrogent sur les implications de cette normalisation des relations entre l’extrême droite et des gouvernements européens sur le paysage politique et social.