Frais de retrait de Mixx By Yas : Les consommateurs togolais tirent la sonnette d’alarme
![Togo : Mixx By Yas annonce de nouveaux frais de retrait](/wp-content/uploads/2025/01/Togo-Mixx-By-Yas-annonce-de-nouveaux-frais-de-retrait.png)
La Ligue des Consommateurs du Togo (LCT) a fustigé la récente forte augmentation des frais de retrait sur le service Mobile Money Mixx by Yas. Depuis le 31 janvier 2025, les frais ont augmenté jusqu’à 80 %, suscitant l’indignation des utilisateurs et soulevant des inquiétudes quant à l’inclusion financière.
Selon la LCT, ces nouveaux frais de retrait paralysent les finances des consommateurs togolais. Ils rendent les transactions plus chères et moins accessibles.
Cette augmentation, qui varie entre 2% et 33% selon les montants des transactions, est perçue comme une attaque directe contre les droits des consommateurs. Pire encore, une taxe de 2,5 % sur le quatrième transfert quotidien restreint les activités commerciales, entraînant ainsi une croissance économique.
LCT appelle à une action urgente de Mixx By Yas
COMMUNIQUE N°001/2025 DE LA LIGUE DES CONSOMMATEURS DU TOGO
(LCT)
(Relatif à l’augmentation des frais de retrait de Mixx by Yas)
La Ligue des Consommateurs du Togo (LCT) tient à exprimer sa profonde indignation face à l’augmentation des frais de Mobil Money récemment introduite par le groupe YAS TOGO depuis le 31 janvier 2025. Cette hausse, dépassant les 80% sur l’ensemble des services et variant entre 2% et 33% selon les tranches de transfert, constitue une violation manifeste des droits des consommateurs et un frein au développement économique.
Les frais de transfert élevés impactent directement le pouvoir d’achat des
consommateurs, rendant les transactions financières de plus en plus inaccessibles. Alors que les services de Mobil Money devraient faciliter l’accès à des solutions financières abordables, cette nouvelle grille tarifaire va à l’encontre de cet objectif. De plus, l’introduction d’une taxation de 2,5% pour la quatrième opération de transfert quotidienne limite la capacité des consommateurs à mener leurs activités commerciales. Cette situation entrave non seulement la liberté de commercer, mais met également en péril les moyens de subsistance de nombreux Togolais.
Il est crucial de rappeler que les opérations de Mobil Money jouent aujourd’hui un rôle
indispensable dans le quotidien des consommateurs, notamment dans les zones enclavées où l’accès aux services financiers est limité. Ces services sont devenus des outils essentiels pour
résoudre des problèmes sociaux tels que les soins de santé, l’alimentation, la scolarité et les déplacements. En augmentant les frais d’accès à ces services, YAS TOGO compromet l’inclusion financière, un objectif que les autorités politiques de notre communauté aspirent à atteindre.
Nous interpellons également la BCEAO sur cette pratique abusive de YAS TOGO, qui
semble avoir carte blanche pour augmenter les frais ou introduire de nouveaux tarifs sans aucune régulation. Cette situation soulève des questions sur la supervision et la régulation du secteur des services financiers au Togo. Il est impératif que la BCEAO prenne les mesures nécessaires pour protéger les droits des consommateurs contre de tels abus.
Nous appelons la BCEAO à rendre publique la structure des tarifs appliqués aux produits financiers de Mobil Money ainsi que les directives y afférentes. La transparence est essentielle pour assurer la confiance des consommateurs dans les services financiers. Les consommateurs ont le droit de connaître les tarifs appliqués et les critères qui les régissent afin de prendre des décisions éclairées.
Enfin, nous exhortons YAS TOGO à annuler sans délai ces nouveaux tarifs qui asphyxient les consommateurs. Il est temps que le groupe prenne en compte les conséquences de ses décisions sur la vie quotidienne des Togolais et adopte une approche plus responsable et éthique. Nous restons déterminés à défendre les droits des consommateurs et à nous
opposer fermement à toute forme d’exploitation.
Nous appelons également tous les consommateurs à faire entendre leur voix et à se mobiliser contre ces pratiques injustes. Ensemble, nous pouvons imposer un changement positif et garantir un accès équitable aux services financiers au Togo. Nous restons vigilants et mobilisés pour défendre nos droits et promouvoir un environnement économique juste et
inclusif pour tous.
Fait à Lomé, le 04/02/2025
Pour la LCT,
Le Président
Dr Emmanuel SOGADJI