Au Gabon, Alain-Claude Bilie-By-Nzé, ancien Premier ministre et président du parti Ensemble Pour le Gabon (EPG), a exigé l’annulation des élections législatives et locales du 27 septembre, qu’il qualifie de « fraude d’État d’une ampleur inédite ».
Lors d’une conférence de presse à Libreville, il a dénoncé un scrutin entaché d’irrégularités, alors qu’il devait marquer un renouveau après le coup d’État du 30 août 2023.
Bilie-By-Nzé a critiqué le régime militaire actuel pour avoir reproduit les pratiques de l’ancien gouvernement, transformant ce processus électoral en une « caricature ». Il a également mis en cause le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), chargé de garantir une transition démocratique, pour avoir laissé perdurer les anomalies dénoncées.
Ces irrégularités ont provoqué une vague de mécontentement au sein de la classe politique et de l’opinion publique. Pour restaurer la confiance, Bilie-By-Nzé propose plusieurs mesures : l’annulation du scrutin, la révision du fichier électoral, la suppression des procurations, l’interdiction du vote migratoire et le remplacement des responsables électoraux.
Il a également interpellé le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, en l’exhortant à « choisir son camp » entre la transparence promise en 2023 et la répétition des dérives du passé. Selon les résultats provisoires, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), fondée par Oligui Nguéma, a remporté 55 sièges sur 145 à l’Assemblée nationale, tandis que trois autres partis n’ont obtenu qu’un siège chacun.
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Un second tour est prévu pour le 11 octobre afin de pourvoir les 76 sièges restants, principalement disputés entre l’UDB et le Parti démocratique gabonais (PDG).