Le festival de lutte traditionnelle Evala à Kara est devenu, contre toute attente, le centre d’une polémique politique autour de la chanteuse ivoirienne Roseline Layo. L’artiste, qui devait se produire le 23 juillet, se retrouve au cœur d’un débat houleux après des réactions négatives sur les réseaux sociaux. L’artiste est accusée d’être désintéressé par les cris de détresse du peuple togolais et proche du gouvernement.
La publication enjouée de Layo sur les réseaux sociaux, où elle déclarait avec enthousiasme « Dong wè, j’arrive ! », a rapidement suscité l’hostilité de certains internautes togolais. Ses critiques affirment que son silence perçu ou son soutien présumé à l’administration du président Faure Gnassingbé font d’elle une invitée indésirable en cette période de tensions politiques accrues.
Le tollé s’est intensifié après la déclaration publique du célèbre blogueur Mathieu Gnassingbé : « Roseline Layo, t’es pas la bienvenue au TOGO DU MOMENT TU SOUTIENS LE RÉGIME.” »
Se produire ou ne pas se produire ?
Malgré les appels croissants au boycott, Roseline Layo est restée silencieuse, probablement consciente de la fragilité de la situation. Au Togo, où les événements culturels et la politique se croisent souvent, son concert risque de devenir un sujet de discorde. Si certains la considèrent comme une simple artiste, d’autres voient en sa présence une approbation indirecte du statu quo.
Cette controverse reflète les frustrations plus profondes de la jeunesse togolaise, qui considère la scène Evala comme bien plus qu’une simple célébration culturelle. Le rejet de Layo n’est pas nécessairement personnel, mais plutôt un rejet de ce qu’elle est perçue comme représentante dans le climat actuel.
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