Une conférence de haut niveau cruciale, consacrée à la justice pour les victimes de l’esclavage, de la déportation et de la colonisation, s’est ouverte ce jeudi 23 octobre à Genève. Cet événement auquel participe le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, est une initiative conjointe des missions permanentes de l’Afrique du Sud, du Ghana, du Togo, de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) et de l’Union africaine.
Cette conférence constitue une étape préparatoire essentielle à un événement majeur à venir sur le continent. Elle crée une forte dynamique diplomatique en vue du 9e Congrès sur le panafricanisme, prévu du 8 au 12 décembre 2025 à Lomé, sous l’égide du président du Conseil, Faure Gnassingbé. La réunion de Genève vise à harmoniser les perspectives et à forger un programme unifié pour ce sommet continental plus vaste.
Appel à une reconnaissance et une réparation complètes
Au cœur des discussions figurait l’appel urgent à une reconnaissance historique complète des souffrances endurées par les peuples africains et la diaspora africaine, victimes de la traite négrière, de l’esclavage transatlantique, des déportations massives et des systèmes coloniaux.
Les échanges ont porté sur la nécessité de réparations morales, symboliques et matérielles. Par ailleurs, la conférence a mis l’accent sur l’importance cruciale de la reconstruction d’une conscience africaine et diasporique fondée sur les piliers de la vérité, de la mémoire et de la justice.
Robert Dussey réaffirme le rôle moteur du Togo
Le ministre togolais des Affaires étrangères a activement participé aux discussions, réaffirmant la position du Togo comme moteur de la revitalisation du panafricanisme et de la défense des droits historiques des peuples africains.
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Dans une déclaration puissante et poignante, le chef de la diplomatie togolaise a déclaré : « La mémoire n’est pas une charge, elle est une boussole. Pour bâtir l’Afrique de demain, nous devons regarder en face l’Afrique d’hier.» Cette métaphore soulignait le rôle constructif de la mémoire historique dans la construction d’un avenir prospère.
La présence collaborative de représentants du continent africain et de la CARICOM à la conférence a fortement souligné l’importance de la solidarité entre les peuples africains et la diaspora afro-descendante dans leur quête commune de justice et de reconnaissance. Le prochain congrès de Lomé, en décembre, vise à consolider cette unité, en réunissant nations, universitaires, leaders d’opinion, membres de la diaspora et acteurs de la société civile pour aborder les thèmes de la réconciliation historique, de l’unité africaine et de la coopération Sud-Sud à l’échelle mondiale.