L’avenir de l’équipe nationale féminine de football du Togo, les Éperviers dames, est incertain. Après une élimination décevante des qualifications pour la Coupe d’Afrique des Nations féminine 2026, le poste de sélectionneuse Kaï Tomety est menacé, alimentant un vif débat sur son successeur.
Le mandat de Tomety en péril
Cette récente élimination a été difficile à encaisser pour les joueuses comme pour les supporters. Suite à cet échec, la sélectionneuse Kaï Tomety a exprimé sa profonde déception, mais a semblé s’en remettre aux instances sportives. Sa déclaration prudente, « C’est aux instances sportives de décider de la suite », indique clairement que son rôle est en cours d’évaluation.
Bien qu’elle ait salué l’esprit combatif de son équipe, les résultats n’ont pas suffi, et la Fédération togolaise de football (FTF) est désormais contrainte d’envisager un changement de direction pour redynamiser l’effectif.
Le candidat controversé en embuscade
Avec un poste potentiellement vacant, un nom revient sans cesse dans le milieu du football : Jonas Kokou Komla. Pressenti comme un successeur potentiel, sa candidature est loin d’être simple et divise les opinions. Sur le papier, son CV est impressionnant. Formé par des entraîneurs africains de renom, il a perfectionné son jeu au Mali et aux Émirats arabes unis. Son plus grand succès reste la victoire de l’équipe malienne des moins de 17 ans à la Coupe d’Afrique des Nations en 2017, un triomphe retentissant qui l’a révélé au grand public.
Cependant, un examen plus approfondi de la carrière de Jonas Kokou révèle un bilan mitigé. Son retour au Togo a été marqué par des attentes déçues. Il n’est pas parvenu à qualifier l’équipe togolaise des moins de 20 ans pour la CAN et n’a pas non plus réussi à mener les Féminins au CHAN 2023. Son bilan avec l’ASCK n’a pas non plus été marqué par un titre de champion, malgré une victoire en Coupe du Togo.
Ces difficultés récentes au niveau national soulèvent une question cruciale pour la FTF : Jonas Kokou est-il un entraîneur qui excelle avec des ressources supérieures à l’étranger, mais peine à s’adapter aux contraintes du football togolais ?
La FTF se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins. Doit-elle faire confiance à Jonas Kokou, entraîneur au succès continental avéré, mais aux récentes déceptions locales ? Ou va-t-elle poursuivre l’aventure avec Kaï Tomety ?
