
L’Alliance nationale pour le changement (ANC), le principal parti d’opposition du Togo, est confrontée à des conflits internes. Robert Olympio, ancien conseiller national, a ouvertement défié la décision du parti de boycotter les prochaines élections sénatoriales.
Dans une interview avec Republicoftogo.com, Olympio a critiqué la direction de l’ANC, l’accusant d’être contrôlée par une poignée de partisans de la ligne dure. Il a fait valoir que le boycott des élections a historiquement affaibli le parti, citant les élections législatives de 2018 comme un parfait exemple.
Sa décision de se présenter aux élections sénatoriales, malgré les directives du parti, a suscité la controverse et révélé de profondes divisions au sein de l’ANC.
Robert Olympio appelle au changement de stratégie de l’ANC
Olympio n’a pas hésité à critiquer l’approche actuelle du parti. Il a décrit la stratégie du parti comme obsolète et inefficace, affirmant que des années d’opposition agressive n’ont donné que peu de résultats. Selon lui, le peuple togolais est épuisé et a perdu confiance dans la capacité de l’opposition à apporter un véritable changement.
« Il nous faut changer de paradigme et de stratégie, car la lutte a trop duré avec une approche guerrière qui ne mène à rien. Pendant ce temps, le peuple est fatigué et nous avons bien vu l’échec lors des dernières échéances électorales », a-t-il déclaré.
La conviction personnelle plutôt que la loyauté au parti
Pour Olympio, sa décision de se présenter aux élections sénatoriales n’est pas un acte de rébellion mais une question de conviction personnelle. Il a souligné l’importance de rester fidèle à ses convictions, même si cela signifie aller à l’encontre de la ligne du parti.
« Exclu ou pas, cela m’importe peu. Je mène mon combat et je vis ma vie. La politique est une question de conviction. Si je ne suis pas convaincu, je quitte ou je m’affirme », a-t-il déclaré.
Olympio a également rejeté les accusations selon lesquelles lui et d’autres conseillers régionaux trahiraient le parti en participant aux élections. Il a fait valoir que ces critiques reflètent un état d’esprit autoritaire au sein de la direction de l’ANC.