Élections sénatoriales au Togo : L’ANC annonce un boycott
L’Alliance nationale pour le changement (ANC), un important parti d’opposition au Togo, a annoncé son boycott des élections sénatoriales prévues en février 2025. Cette décision reflète un mécontentement croissant à l’égard du paysage politique dominé par le parti au pouvoir, l’UNIR.
Une protestation contre la 5e République
Eric Dupuy, le porte-parole de l’ANC, a révélé lors d’une conférence de presse que le parti considère les élections comme faisant partie d’un programme plus large visant à consolider une 5e République sous la présidence de Faure Gnassingbé. Les révisions constitutionnelles, qui ont suscité de nombreuses critiques, sont considérées comme une tentative de consolider le pouvoir exécutif au détriment de l’équilibre démocratique.
Des règles du jeu inégales
L’ANC accuse depuis longtemps le gouvernement de pratiques autoritaires. Elle soutient que l’emprise du parti au pouvoir sur les sièges municipaux et régionaux rend les élections intrinsèquement injustes. Pour l’ANC, participer à un tel processus ne ferait que légitimer un système qu’elle considère comme manquant de transparence et d’équité.
Ce n’est pas le premier boycott de l’ANC. Le parti a toujours refusé de participer aux assemblées nationales, son seul représentant élu, Jean-Pierre Fabre, ayant décliné son siège. L’ANC invoque de profondes failles dans le processus électoral pour justifier sa position.
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