L’Union pour la République (UNIR), le parti au pouvoir, a remporté une victoire décisive aux élections municipales au Togo, selon les résultats provisoires publiés lundi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le parti a remporté 75,31 % des sièges aux conseils municipaux, consolidant ainsi sa domination politique sur l’ensemble du territoire.
Les candidats du parti au pouvoir ont remporté 1 150 des 1 527 postes de conseillers municipaux disponibles dans les 117 communes du Togo. Cette victoire écrasante démontre la force organisationnelle et les capacités de mobilisation électorale inégalées du parti. Les résultats révèlent une force particulière dans les zones rurales, où le réseau local de l’UNIR s’est avéré le plus efficace.
L’opposition peine à gagner du terrain même aux élections municipales
Tout en saluant son succès, la liste électorale du parti révèle des difficultés persistantes en matière de représentation des femmes. Parmi les candidats vainqueurs de l’UNIR, seuls 189 (16,4 %) sont des femmes, contre 961 hommes. Ce déséquilibre persiste malgré l’amélioration progressive de la participation politique des femmes ces dernières années.
L’opposition fragmentée a peiné à réaliser des gains significatifs :
- L’Alliance nationale pour le changement (ANC) n’a obtenu que 51 sièges (3,34 %)
- L’Union des forces du changement (UFC) a obtenu 38 sièges
- L’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) a remporté 34 sièges
Les candidats indépendants et les petits mouvements politiques ont obtenu de meilleurs résultats, le groupe TOVIA remportant 24 sièges et le Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement 17.
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Consolidation du contrôle politique
Cette victoire municipale fait suite à la victoire écrasante du parti au pouvoir aux élections législatives de 2024, où elle a remporté 108 des 113 sièges parlementaires. Ces victoires consécutives positionnent l’UNIR comme la force politique incontestée du Togo à tous les niveaux de l’État.
Conformément à la loi électorale togolaise, les partis d’opposition disposent de cinq jours pour contester les résultats. Cependant, la marge de victoire laisse présager que toute contestation serait très risquée.