À l’approche des élections municipales, le paysage politique togolais s’échauffe. Le MPDD (Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement), dirigé par Jonas Siliadin, a tiré la sonnette d’alarme concernant ce qu’il qualifie de « grave violation » des règles électorales.
Au cœur de la controverse ? La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a prolongé le mandat des organes électoraux locaux sans consultation, une mesure qui, selon le MPDD, viole le Code électoral.
Dans une déclaration virulente, le parti a vivement critiqué la Décision n° 006/2025/P/CENI, qui maintient la composition de la CENI inchangée depuis avril 2022, malgré les dispositions légales exigeant une reconstitution annuelle.
« Comment peut-on parler d’élections justes et transparentes alors que les acteurs politiques ne sont pas consultés ? », a interrogé le MPDD. Le parti a également souligné le silence du Cadre permanent de concertation (CPC), une plateforme de dialogue essentielle, qui ne s’est pas réunie depuis décembre 2024.
Les quatre revendications du MPDD
Craignant une élection entachée, le MPDD a formulé des revendications urgentes :
- Transparence immédiate – Le gouvernement et la CENI doivent ouvrir le processus à toutes les parties prenantes, y compris les voix de l’opposition.
- Suspendre les élections – Suspendre les préparatifs jusqu’à ce que le CPC soit réactivé pour des pourparlers inclusifs.
- Un calendrier consensuel – Fixer les dates des élections par un large accord politique, et non par décret unilatéral.
- Vigilance publique – Les citoyens doivent faire pression sur les autorités pour garantir des élections libres et équitables.
Mais face à la montée des tensions, le gouvernement tiendra-t-il compte de ces appels, ou risque-t-il de s’enliser dans des troubles politiques plus profonds ?