Les autorités togolaises ont annoncé la fermeture complète de toutes les frontières terrestres pendant 24 heures le jour du scrutin des élections municipales, le 17 juillet. Le pays vote pour élire 1 527 conseillers municipaux dans 117 communes.
Cette mesure de sécurité est décrétée conjointement par les ministères de l’Administration territoriale et de la Sécurité. Elle entrera en vigueur de minuit à 23h59, afin d’éviter d’éventuelles perturbations pendant cette période électorale volatile.
Mesures de sécurité renforcées pour les élections municipales
La fermeture des frontières reflète la prudence du gouvernement pour maintenir l’ordre pendant ces élections locales controversées. « Le scrutin doit se tenir dans la paix, la sécurité et la cohésion sociale », ont déclaré les responsables gouvernementaux. Ils appellent à la compréhension de la population. Si de telles fermetures sont devenues monnaie courante lors des élections togolaises, l’instabilité régionale actuelle, notamment dans les États voisins du Sahel, renforce l’urgence de ces précautions.
Une force de sécurité de 12 000 hommes (FOSEM), composée de policiers, de gendarmes et de militaires, a été déployée dans tout le pays pour sécuriser les bureaux de vote. Leur présence dans le cadre du climat climat tendu qui a suivi la violente répression des manifestations antigouvernementales à Lomé en juin, qui a fait des dizaines de disparus et déclenché des enquêtes en cours sur des décès mystérieux près du 4e Lac de la capitale.
La campagne électorale s’est officiellement terminée le 15 juillet après deux semaines d’activités étroitement surveillées. Environ 500 listes de candidats, représentant des partis, des coalitions et des indépendants, se sont affrontées dans ce que les autorités qualifient de pluraliste. Cependant, les groupes d’opposition dénoncent des inégalités.
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