Selon une étude menée par l’Université Harvard, les hommes qui éjaculent 21 fois ou plus par mois auraient environ 20 à 30 % de risques en moins de développer un cancer de la prostate. Cette conclusion s’appuie sur le suivi de plus de 30 000 participants pendant plusieurs années.
Les chercheurs soulignent qu’il s’agit d’une corrélation, non d’une preuve directe de cause à effet. Toutefois, la tendance observée semble claire : une activité sexuelle régulière pourrait avoir un effet protecteur, notamment contre les formes non agressives de la maladie.
Un lien entre sexualité et santé prostatique
Le cancer de la prostate est le deuxième cancer le plus diagnostiqué chez l’homme, après celui du poumon. Puisque la prostate participe à la production du sperme, il n’est pas surprenant que les scientifiques s’interrogent sur le lien entre fréquence d’éjaculation et risque tumoral.
Des recherches menées au cours des trente dernières années montrent que sept études sur onze confirment un effet bénéfique d’une éjaculation régulière. Celle-ci pourrait réduire l’inflammation de la prostate, améliorer la réponse immunitaire et limiter la division excessive des cellules susceptibles de devenir cancéreuses.
Le rôle de l’âge et du mode de vie
Les effets protecteurs de l’éjaculation semblent varier selon l’âge. Chez les hommes âgés de 20 à 40 ans, la fréquence élevée aurait un impact plus marqué à long terme. Une étude australienne a également révélé que les hommes éjaculant 5 à 7 fois par semaine avaient 36 % de risques en moins d’être diagnostiqués avant 70 ans, comparativement à ceux qui le faisaient moins de deux fois par semaine.
Cependant, les scientifiques restent prudents. Les différences de mode de vie, de niveau d’activité physique, d’indice de masse corporelle (IMC) ou encore de statut marital peuvent fausser les résultats. En d’autres termes, les hommes ayant une vie sexuelle active ont souvent une meilleure hygiène de vie globale, ce qui pourrait expliquer une partie de cette réduction du risque.
Testostérone et équilibre hormonal
La testostérone, hormone clé de la sexualité masculine, entre aussi en jeu. Les chercheurs notent que des niveaux faibles de cette hormone sont souvent associés à un risque plus élevé de cancer de la prostate. À l’inverse, les hommes ayant des taux normaux ou élevés tendent à être plus actifs sexuellement, ce qui pourrait renforcer les effets protecteurs observés.
Pas de conclusion définitive, mais des pistes encourageantes
Même si la science n’a pas encore établi de preuve formelle, les résultats vont dans le même sens : l’éjaculation fréquente ne nuit pas à la santé, et pourrait même la favoriser. Outre la prévention du cancer, une vie sexuelle régulière est bénéfique pour le cœur, le cerveau, le système immunitaire, le sommeil et l’humeur.
Maintenir une activité sexuelle épanouie et un mode de vie sain. L’alimentation équilibrée, activité physique, dépistage régulier reste la meilleure stratégie pour protéger sa santé prostatique.