L’effondrement d’un mur à Bolou-Kpota, située à quelques kilomètres de Tsévié, a jeté le trouble dans cette petite ville rurale.
En effet, mercredi 1ᵉʳ octobre 2025 dans l’après-midi, un pan de mur s’est effondré sur une famille, causant la mort tragique d’un enfant et blessant grièvement plusieurs autres membres de sa famille. Le père de famille, blessé à la jambe, a été transporté d’urgence à l’hôpital régional de Tsévié, où il est toujours soigné, luttant contre ses blessures.
Une communauté unie dans le deuil et le choc
Le village est plongé dans un état de choc profond et de deuil. Les habitants ont décrit une scène d’horreur soudaine : une maison en briques de terre, déjà fragilisée par les fortes pluies récentes, s’est effondrée sans prévenir. Le mur, mal soutenu, s’est effondré en un instant, emportant tragiquement la vie du jeune enfant. La fragilité de la vie au sein de la communauté a été résumée par un ancien local qui a d’abord qualifié l’événement de « fatalité », avant de se corriger sombrement et d’insinuer que la cause sous-jacente était peut-être la « pauvreté ».
Visite de la ministre Zinssou-Klassou après le drame à Bolou Kpota
Suite à la tragédie, la ministre de l’Action sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la femme, Kossiwa Zinssou-Klassou, s’est rendue à Bolou-Kpota le lendemain au nom du gouvernement togolais. Elle a présenté ses condoléances à la famille endeuillée et à la communauté. Elle a cherché à les réconforter, les assurant que « l’État reste mobilisé pour soutenir la famille et lui apporter l’aide nécessaire ».
Cependant, derrière cette visite officielle, les habitants ont rapidement souligné le problème plus profond et systémique de la précarité des conditions de vie, qui fait de ces accidents une crainte récurrente. « Ici, chaque saison des pluies est une menace », confie une mère de famille, rapporte Togobreakingnews.
La tragédie de Bolou-Kpota n’est pas un incident isolé, mais le symptôme frappant d’un défi plus vaste. Dans cette communauté et dans de nombreuses autres au Togo, les maisons sont souvent construites sans fondations solides ni supervision technique en raison du manque de ressources. Les familles sont contraintes de construire avec les moyens du bord, ce qui rend les habitations très vulnérables à l’humidité, aux intempéries et au manque d’entretien.