Le Mouvement Martin Luther King (MMLK) a pris acte de la récente initiative du gouvernement visant à sécuriser les terres publiques et à protéger les domaines de l’État. Tout en reconnaissant le bien-fondé de cette opération, le mouvement exhorte les autorités à mener ce processus en mettant l’accent sur la transparence, l’équité et la justice. Selon lui, cela est essentiel pour préserver les droits légitimes des citoyens qui pourraient être affectés par ces nouvelles mesures.
Dans une déclaration publique, le mouvement a lancé un appel direct à tous les citoyens possédant des documents officiels justifiant leur occupation de terres dans ces réserves administratives. Le mouvement les encourage vivement à soumettre rapidement leurs documents aux services techniques de leurs mairies respectives. Cette démarche proactive, souligne le MMLK, est essentielle pour permettre aux citoyens de faire valoir formellement leurs droits dans le cadre du recensement foncier gouvernemental en cours.
L’installation de panneaux « ATTENTION : DOMAINE DE L’ÉTAT – À NE PAS RISQUER » a suscité une inquiétude compréhensible parmi les habitants des zones concernées, dont beaucoup ont sollicité l’aide du MMLK. Le mouvement estime que ces inquiétudes sont souvent ancrées dans des problèmes systémiques de longue date. Il a mis en lumière les faiblesses persistantes du cadastre et des services fonciers, dont les défaillances ont historiquement conduit à des occupations irrégulières, parfois par des citoyens ayant acquis des terres de bonne foi après avoir consulté les autorités désormais en charge.
Au-delà de l’opération actuelle, le Mouvement Martin Luther King a attiré l’attention sur un problème structurel plus profond dans la gouvernance foncière au Togo. Il a constaté que malgré l’adoption d’un nouveau Code foncier, le pays continue de lutter contre le laisser-aller, la multiplication des ventes illégales de terres et un système judiciaire qui peine à sanctionner les vendeurs frauduleux, dont certains sont liés aux autorités traditionnelles.
Le mouvement a appelé à tirer les leçons de cette situation afin d’éviter la récurrence de ces problèmes dans des zones en expansion rapide comme Adétikopé, Djagblé et Avéta.
Réaffirmant son engagement à défendre les citoyens agissant de bonne foi, le MMLK s’est engagé à soutenir tous les efforts visant à établir un système de gestion foncière juste, responsable et transparent.