Togo : La DMP critique les prochaines élections sénatoriales et appelle à la vigilance
L’annonce par le gouvernement togolais des premières élections sénatoriales, prévues pour le 2 février 2025, a suscité une forte opposition. La Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), une coalition de partis d’opposition, a condamné cette initiative, la qualifiant de « coup d’État constitutionnel » et appelant à la vigilance de la population.
Selon le gouvernement, le Sénat sera composé de deux tiers de sénateurs élus et d’un tiers nommés par le chef de l’État. Les élections concerneront un corps électoral restreint de 1 523 conseillers municipaux et 179 conseillers régionaux.
La DMP s’insurge contre les élections sénatoriales
La DMP s’oppose toutefois fermement à cette organisation. Dans un communiqué, il a critiqué la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la qualifiant d’« illégale et illégitime ». La coalition affirme que la composition de la CENI viole le code électoral, qui exige l’alignement sur la composition actuelle de l’Assemblée nationale.
« Le régime a manipulé le processus électoral pour assurer le contrôle de tous les sénateurs », a déclaré la DMP, accusant le gouvernement d’avoir orchestré une fraude massive.
Critique économique et politique
La DMP a également dénoncé la création du Sénat comme inutile et coûteuse, en particulier dans un contexte de crise économique en cours. Il a fait valoir que les réformes, basées sur la Constitution adoptée en mai 2024, ont été mises en œuvre contre la volonté populaire et violent la Constitution de 1992.
Selon la coalition, les nouvelles réformes privent le peuple togolais de son droit fondamental d’élire son président.
Refusant de participer à ce qu’il appelle une « trahison du peuple », le DMP a donc exhorté les citoyens togolais à rester vigilants et à résister au processus. « Dans une démocratie, la souveraineté appartient au peuple », conclut le communiqué du DMP.