La Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) a annoncé sa décision de boycotter les élections sénatoriales prévues le 2 février 2024.
Ce scrutin verra les conseillers régionaux et municipaux élire une quarantaine de sénateurs, et une vingtaine d’autres nommés par le président Faure Gnassingbé. Cependant, il a suscité de vives critiques de la part des leaders de l’opposition.
Une institution rejetée
Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson, députée et coordinatrice de la plateforme d’opposition DMP, a exprimé sa désapprobation du Sénat, le qualifiant d’« institution supplémentaire inutile et surtout dévoreuse de budget ». Elle a soutenu que les élections font partie d’un « coup d’État constitutionnel » plus large visant à consolider le cadre controversé de la Ve République.
Critique de l’intégrité électorale
Mme Adjamagbo a souligné les manipulations présumées du régime au pouvoir : « Le régime avait déjà manœuvré pour truquer les élections passées, s’assurant un nombre important de conseils municipaux et régionaux. Ce Sénat ne sert qu’à approfondir la trahison des aspirations togolaises. »
Elle a souligné que le public souhaite une plus grande représentation démocratique, comme l’élection directe du Président de la République, plutôt que des institutions symboliques à l’utilité pratique limitée.
Contexte de la cinquième république
En effet, la création du Sénat est une étape finale dans la mise en œuvre de la Constitution de la Cinquième République, promulguée il y a sept mois.
Cependant, le DMP continue de rejeter cette structure. Une fois opérationnel, le Sénat et l’Assemblée éliront conjointement un Président de la République avec un rôle honorifique, tandis que le pouvoir exécutif restera entre les mains du Président du Conseil, probablement Faure Gnassingbé.
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