Le Mali, accompagné du Niger et du Burkina Faso, a décidé de rappeler ses ambassadeurs en Algérie suite à un incident impliquant un drone de l’armée malienne, que les États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) considèrent comme une agression.
Les dirigeants des trois pays, qui estiment que l’espace aérien de chacun d’eux représente un théâtre d’opération unique, ont indiqué dans un communiqué que la destruction du drone par l’armée algérienne compromettait la lutte contre le terrorisme dans la région.
Selon Bamako, l’appareil a été abattu en territoire malien, une assertion que l’Algérie conteste en défendant son intervention comme une réponse à une intrusion.
Les autorités maliennes soulignent que cet incident empêche la neutralisation d’un groupe terroriste planifiant des attaques dans la région et déplorent un acte qu’ils jugent irresponsable et en contradiction avec le droit international.
Les leaders de l’AES ont qualifié cet acte de « énième provocation » du régime algérien et ont déclaré leur intention de porter l’affaire devant les instances internationales. Alors qu’Alger a affirmé agir en défense de son territoire, les tensions entre ces pays pourraient mener à une nouvelle crise, exacerbant des relations déjà délicates.