L’Allemagne a décidé de fermer temporairement son ambassade à Juba, capitale du Soudan du Sud, en raison de l’instabilité politique et des tensions sécuritaires croissantes dans le pays.
Cette décision reflète les préoccupations de la communauté internationale face à une situation qui pourrait dégénérer en nouveau conflit armé.
Depuis février, des affrontements entre l’armée loyale au président Salva Kiir et une milice allégée de soutenir le vice-président Riek Machar ont ravivé les craintes d’un retour à la guerre civile, qui a déjà dévasté le Soudan du Sud entre 2013 et 2018.
Annalena Baerbock, la cheffe de la diplomatie allemande, a souligné que la protection du personnel diplomatique est primordiale, suite à l’évacuation préalable de membres « non essentiels » du personnel des États-Unis en mars dernier.
Cette fermeture d’ambassade représente un coup dur pour la réputation du Soudan du Sud, qui tentait de se positionner comme un pays en transition vers la paix. Le gouvernement de Juba cherche à minimiser la gravité de la situation, mais la décision allemande envoie un message fort quant à l’absence de sécurité et de stabilité.
Baerbock a également critiqué les dirigeants sud-soudanais, pointant du doigt leur responsabilité dans la crise actuelle et les appelant à mettre fin aux violences tout en appliquant l’accord de paix de 2018.
La détention de proches de Machar et les bombardements menés par l’armée illustrent bien la persistance des rivalités qui entravent le processus de paix et affectent le climat des affaires, risquant de freiner les investissements étrangers.
