Diplomatie : Expulsé des Etats-Unis, l’ambassadeur sud-africain Ebrahim Rasool défie Trump

Ebrahim Rasool, ancien ambassadeur sud-africain aux États-Unis, a fait son retour au Cap le 23 mars, affirmant qu’il n’avait « aucun regret » face à ses critiques à l’encontre de Donald Trump.

Son expulsion, jugée « sans précédent » par le gouvernement sud-africain, survient dans un contexte de tensions croissantes entre Pretoria et Washington.

Après un long périple de plus de trente heures, Rasool a été accueilli par une foule, affirmant que ses commentaires étaient une analyse d’un « phénomène politique » et soulignant que l’ancienne approche des relations avec les États-Unis était désormais obsolète.

Cette situation délicate intervien alors que l’Afrique du Sud, présidant actuellement le G20, souhaite renforcer ses relations avec les États-Unis, considérées comme une priorité en raison de leur statut de deuxième partenaire commercial du pays, après la Chine.

Cependant, Pretoria craint des répercussions économiques, notamment une possible exclusion des accords AGOA, qui favorisent l’accès des produits africains au marché américain. Rasool, qui doit prochainement remettre un rapport au président Cyril Ramaphosa, estime que l’Afrique du Sud ne devrait pas compromettre ses valeurs dans ses tentatives de rapprochement avec Washington.

Les tensions engendrées par son expulsion ont suscité une vive réaction politique en Afrique du Sud, notamment des critiques acerbes de la part du parti Combattants pour la liberté économique (EFF) à l’encontre de Trump.