Lomé Actu, 08 juillet 2024- Près de deux après son arrestation, la justice tranche pour Sonia Dahmani. L’avocate et chroniqueuse tunisienne a été condamnée à un an de prison pour « diffusion de fausses nouvelles », près de deux mois après son arrestation.
Sa condamnation fait suite à des commentaires ironiques qu’elle avait tenus sur la situation en Tunisie lors d’une émission télévisée début mai. Dahmani avait ironiquement remis en question le discours du président Saied concernant la présence de migrants subsahariens en Tunisie, ce qui lui a valu des accusations en vertu du décret-loi 54.
Une loi promulguée par Saied en 2022, qui criminalise fermement la « diffusion de fausses nouvelles ». La condamnation de Dahmani est perçue par de nombreux observateurs comme un exemple de la répression croissante de la liberté d’expression en Tunisie sous le régime de Kais Saied.
Le décret 54 est largement considéré comme un outil pour museler les critiques et restreindre le débat public, ce qui soulève des inquiétudes quant à l’état de la démocratie en Tunisie. L’arrestation et la condamnation de Dahmani s’inscrivent dans un contexte général de répression des voix dissidentes, qui s’est intensifiée depuis que Saied a concentré tous les pouvoirs en 2021, anéantissant ainsi les acquis de la révolution de 2011.