Consolidant considérablement les capacités de cybersécurité de l’Afrique de l’Ouest, des policiers togolais ont récemment suivi une formation intensive dispensée par les services secrets américains (USSS). Cette formation spécialisée, organisée du 7 au 11 juillet 2025 à l’Académie internationale des forces de l’ordre (ILEA) à Otse, au Botswana, a réuni des agents de sécurité de plusieurs pays africains, dont le Cameroun, l’Eswatini, la Gambie, le Botswana et le Bénin.
Alors que les cybermenaces continuent d’évoluer en Afrique, le Togo s’est imposé comme un leader régional en matière de cybersécurité. Les autorités ont mis en œuvre des mesures proactives pour lutter contre la fraude en ligne, les escroqueries par hameçonnage et l’exploitation des enfants. La participation du pays à cette formation souligne son engagement à renforcer l’expertise des forces de l’ordre grâce à la coopération internationale.
Le Programme de base d’enquête sur la criminalité informatique et électronique (BICEP) a été conçu pour doter les agents de compétences essentielles en criminalistique numérique, collecte de preuves électroniques et investigation en cybercriminalité. Face à la sophistication croissante des crimes tels que le piratage informatique, l’usurpation d’identité et la fraude financière, ce programme vise à renforcer les défenses de l’Afrique contre les menaces qui compromettent la stabilité économique et la sécurité nationale.
Une approche collaborative de la cybersécurité
L’ILEA de Gaborone, créée en 2000 dans le cadre d’un partenariat entre les États-Unis et le Botswana, est la principale institution africaine de formation des forces de l’ordre. Soutenue par le Département d’État américain, l’académie favorise la coopération régionale en matière de sécurité. Elle aide des pays comme le Togo à développer des techniques d’enquête de pointe.
Cette initiative renforce non seulement la sécurité publique, mais aussi les alliances internationales dans la lutte contre les réseaux cybercriminels. En améliorant sa capacité à suivre, poursuivre et prévenir les crimes numériques, le Togo se positionne comme un acteur clé pour sécuriser l’avenir numérique de l’Afrique.
Face à l’adaptation constante des cybercriminels, la formation continue et les mises à niveau technologiques restent essentielles. La participation du Togo à des programmes comme le BICEP témoigne de sa détermination à anticiper les menaces émergentes tout en favorisant la collaboration transfrontalière.
