Le ministre nigérian de la Défense, Mohammed Badaru Abubakar, a officiellement démissionné ce mardi 2 décembre 2025, un départ attribué par la présidence à des « raisons de santé » mais qui intervient en plein regain de violences dans le pays.
Selon RFI, la situation sécuritaire s’est brutalement détériorée, notamment après une série d’enlèvements d’une ampleur exceptionnelle. Plus de 400 personnes ont été kidnappées en quelques jours, dont plus de 300 élèves et 12 enseignants lors de l’attaque de l’école Saint Mary à Papiri, dans l’État de Niger.
Face à l’urgence, le président Bola Tinubu a proclamé l’état d’urgence sécuritaire, mobilisé 20 000 policiers supplémentaires et renforcé la surveillance autour des écoles et lieux de culte. Cette démission inattendue survient alors que l’ancien chef des armées, le général Christopher Musa, a été aperçu au palais présidentiel, alimentant des spéculations sur d’éventuelles consultations stratégiques.
Limogé en octobre dans le cadre d’un remaniement visant à consolider l’architecture sécuritaire du pays, le général pourrait être rappelé à un rôle clé. Très engagé dans la gestion de la crise, Bola Tinubu a même renoncé au sommet du G20 pour se consacrer aux mesures internes.
La présidence doit annoncer sous peu le nom du successeur de Mohammed Badaru Abubakar, un poste devenu central au cœur d’une crise sécuritaire sans précédent.
