Crise humanitaire au Burkina-Faso : Le manque de fonds limite l’assistance à 500 000 personnes

La situation au Burkina Faso ne s’améliore pas pour Ibrahim Traoré et son gouvernement. Selon le Conseil norvégien pour les réfugiés, près de 500 000 personnes vivant dans des zones sous blocus n’ont pas pu bénéficier de l’aide humanitaire des ONG internationales présentes dans le pays en 2023.

L’ONG a souligné que le manque de financement et les difficultés d’accès liées à l’insécurité sont parmi les principales raisons qui ont entravé l’opération de soixante organisations dans ces zones.

« Seul un tiers des fonds nécessaires pour couvrir les besoins humanitaires les plus urgents au Burkina Faso a été alloué l’année dernière », a révélé savoir Rachel Mikanagu, directrice du forum des ONG internationales humanitaires présentes au Burkina Faso.

« Ce manque de financements réduit considérablement l’assistance apportée aux populations. Et pour les habitants de la quarantaine de localités sous blocus, c’est la double peine. Du fait de la présence de groupes terroristes, ils n’ont déjà plus accès à leurs terres agricoles et donc à leurs moyens de subsistance habituels », a-t-elle renchérit.

Dans la même lignée, elle a souligné : « Le pont aérien effectué par un seul hélicoptère cargo ne peut pas couvrir toutes les localités nécessiteuses. De plus, le transport par avion représente un coût douze fois plus élevé que par la route ».

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Depuis la fin de 2022, le Secrétariat aux affaires humanitaires des Nations unies fait pression pour la réouverture de corridors afin que les organisations humanitaires puissent transporter des fournitures par voie terrestre sans escorte militaire.

Les autorités burkinabè ont rejeté cette option, arguant que cela entraînerait des négociations avec les groupes terroristes opérant dans ces régions.

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Il est à noter que le capitaine Ibrahim Traoré s’est engagé à « éradiquer les terroristes » comme objectif prioritaire.