Lomé Actu, 30 Août 2024- Al-Siddiq Al-Kabir, récemment destitué de ses fonctions de gouverneur de la Banque centrale libyenne, a confirmé avoir quitté le pays avec son équipe par crainte pour leur sécurité.
Dans ses premières déclarations depuis ce limogeage, il a évoqué les menaces terrorisantes des groupes armés qui se sont intensifiées, notamment l’enlèvement des enfants des employés de la Banque pour les forcer à travailler. Cet incident a eu lieu après que le Conseil présidentiel a décidé de créer un nouveau conseil d’administration pour l’institution.
Une décision qui a conduit à la fermeture de plusieurs champs pétroliers et à une chute de la production pétrolière de plus de 50 %. Al-Kabir a contesté la légitimité des tentatives de remplacement mises en œuvre par le Premier ministre Abdel Hamid Dbeibah, arguant qu’elles étaient contraires aux accords politiques soutenus par l’ONU, qui requièrent l’approbation de trois institutions pour tout changement de gouverneur.
Le premier ministre avait initialement envisagé de nommer Mohamed Chokri à sa place, mais a finalement opté pour Abdelfattah Ghaffar comme gouverneur intérimaire. Ce dernier, cependant, suscite des inquiétudes quant à sa réputation, ayant déjà été lié à des affaires de corruption. Al-Kabir a exprimé ses craintes concernant les actifs précieux de la Banque centrale et leur avenir dans ce climat d’instabilité.







