La justice a décidé de placer sous mandat de dépôt, le 19 décembre, le directeur général des douanes, Moussa Camara, ainsi que dix de ses collègues, tous inculpés de plusieurs infractions liées à la corruption.
Ces responsables, arrêtés au début du mois, sont accusés d’avoir mis en place un réseau illégal au sein de la Direction générale des douanes pour contourner les procédures de paiement habituelles, entraînant ainsi un préjudice significatif pour l’État.
Les charges portent sur des actes de faux, de détournement de fonds publics, de blanchiment d’argent et d’enrichissement illicite. Les allégations vont jusqu’à impliquer un détournement total de plus de 700 milliards de francs guinéens, soit environ 76,7 millions d’euros.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de lutte contre la corruption en Guinée, alors que le pays figure à la 141ᵉ place de l’index de perception de la corruption de Transparency International. Ce n’est pas la première fois que la justice guinéenne cible des figures de proue : récemment, l’ancien ministre de la Défense, Mohamed Diané, a été condamné à cinq ans d’emprisonnement pour des faits similaires.
Bien que le président de la Transition, Mamadi Doumbouya, ait promis de ne pas mener de « chasse aux sorcières », la junte s’engage résolument dans cette guerre contre la corruption, visant à assainir l’administration publique.
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