Lomé Actu, 31 juillet 2024- Le Ghana est confronté à une crise économique sans précédent. La Haute Cour du Ghana a émis une interdiction visant à empêcher les groupes de la société civile d’organiser des manifestations contre les difficultés économiques du pays entre le 31 juillet et le 6 août.
Cette décision fait suite à une demande de la police ghanéenne, qui a invoqué son incapacité à assurer la sécurité des manifestants en raison de l’engagement de ses forces dans des rassemblements politiques et des campagnes électorales. La police a soutenu que la manifestation prévue pourrait compromettre l’ordre public, craignant potentiellement des incidents de violence.
La décision de la Haute Cour a suscité des critiques de la part des organisateurs de la manifestation, qui considèrent que la liberté de manifester est un droit fondamental des citoyens. Mensah Thompson, l’un des organisateurs, a exprimé son inquiétude face à une possible réaction violente des jeunes, frustrés par la situation économique et privés de leur droit de se faire entendre.
Il a prévenu que les jeunes pourraient spontanément prendre d’assaut les rues, créant ainsi une situation semblable à celle vécue au Kenya, où des manifestations ont dégénéré en violence.