La situation sécuritaire au Mali connaît une recrudescence des tensions, marquée ce dimanche 5 octobre 2025 par l’enlèvement de quatre civils à une quarantaine de kilomètres de Bamako, sur la route clé menant à Ségou.
Si deux des otages ont été relâchés quelques heures plus tard après vérification de leur identité, cet événement s’inscrit dans une série d’attaques croissantes menées par des groupes jihadistes.
Ces derniers ciblent délibérément les axes routiers stratégiques autour de la capitale pour entraver l’approvisionnement, notamment en carburant, provoquant l’incendie de camions-citernes et restreignant considérablement la circulation civile sur plusieurs tronçons importants.
Malgré les opérations d’escorte menées par les Forces Armées Maliennes, le contrôle de cette instabilité s’avère complexe. À Mopti, des discussions informelles ont été engagées entre élus locaux et des représentants de la Katiba Macina pour tenter de lever un blocus, bien que le groupe exige une démarche officielle de la junte avant toute négociation.
L’inquiétude est d’autant plus palpable qu’un climat de violence cible des personnalités : le président du Conseil régional de Ségou, Siaka Dembélé, a été enlevé vendredi avec son chauffeur, au lendemain de l’assassinat de l’ancien député Abdoul Jalil Mansour Haïdara, tous deux victimes sur ce même axe routier déjà sous forte pression.
