Choguel Maïga, ancien Premier ministre du Mali, a été démis de ses fonctions par décret présidentiel signé par Assimi Goïta le 20 novembre dernier.
Cette décision survient dans un climat politique tendu, marqué par les critiques répétées de Maïga à l’encontre de la Transition, notamment lors d’une réunion du Mouvement du 5 Juin Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) quelques jours plus tôt.
Dans un message posté sur les réseaux sociaux, teinté d’ironie, Choguel Maïga a réagi à son éviction en déclarant : « Ah, je viens d’apprendre que le Premier ministre est démis de ses fonctions ! Enfin, le Nil est arrivé à Caire ! Nous resterons toujours au service du Mali éternel. Tout le reste est passager. Merci au Président de la Transition ! « .
Tout en remerciant le Président, il a réaffirmé son désaccord avec la gestion actuelle de la Transition, fustigeant l’opacité sur des questions clés telles que la légalisation de partis politiques et l’organisation des élections. Dans un bilan critique, l’ex-Premier ministre a évoqué des divergences profondes avec les autorités de la Transition et dénoncé des attaques personnelles orchestrées par certains anciens opposants qu’il qualifie de “terroristes”.
Ce limogeage met en lumière les fragilités du processus de Transition, déjà miné par des tensions internes et une crise économique et sécuritaire persistante. Si l’avenir politique de Choguel Maïga reste incertain, son départ pourrait aggraver les divisions au sein de la classe dirigeante et raviver les clivages politiques, alors que le Mali se prépare à des élections cruciales.
