La crise à SUNU Bank Togo ne semblent pas s’apaiser. Deux grands syndicats ayant lancé un ultimatum ferme à la direction de l’établissement. Le Syndicat des employés et dirigeants des banques, établissements financiers et sociétés d’assurance du Togo (SYNBANK) et le Syndicat des employés et dirigeants des sociétés d’assurance du Togo (SYNASSUR) exigent la réintégration de 42 employés licenciés dans le cadre d’une procédure de licenciement arbitraire, selon les syndicats.
Dans un communiqué de presse du 5 septembre, les syndicats ont déclaré que les employés, dont près de 80 % sont des femmes chefs de famille, ont été licenciés le 22 août sans motif valable. Ils affirment que ces travailleurs ne sont pas responsables des décisions de la direction de la banque et remettent en question le bien-fondé de leur licenciement.
À l’initiative du gouvernement, une cellule de concertation a été créée pour résoudre le conflit. Deux solutions ont été envisagées : revoir les licenciements ou lancer un programme de départs volontaires avec de meilleures conditions. Seize employés se sont déclarés prêts à accepter un départ volontaire si des conditions plus favorables leur étaient proposées, notamment 36 mois d’indemnités de départ au lieu des mois initialement proposé par la banque.
Les syndicats ont également souligné la nécessité pour SUNU Bank Togo de se conformer à ses obligations légales et sociales, telles que la régularisation des cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et à la Caisse de retraite des employés et cadres (CRRAE), et de garantir la protection des droits à la retraite afin d’éviter de futures retenues.
Malgré les discussions en cours, les syndicats accusent la direction de la banque de se livrer à des actes de provocation, notamment la modification des écritures comptables pour les employés licenciés, la fermeture forcée de bureaux en violation des arrêtés ministériels et le recours à des huissiers pour récupérer des prêts déjà couverts par l’assurance chômage.
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Les syndicats ont averti que si les employés ne sont pas réintégrés d’ici le lundi 8 septembre, ils procéderont à une mobilisation générale, appelant tous les membres et sympathisants à mener une action concertée pour défendre les droits des travailleurs. La situation reste critique et les jours à venir détermineront si le dialogue ou la confrontation prévaudra.