Crimes contre l’humanité : Le Togo se joint à la campagne pour un traité international
Pour la première fois, le Togo a publiquement soutenu l’appel à un traité international sur les crimes contre l’humanité. Cette démarche historique a été faite lors du débat de la Sixième Commission de l’ONU en octobre 2024. Le pays de Faure Gnassingbé s’engage ainsi en faveur de la justice mondiale et comblant les lacunes critiques du cadre juridique international.
Au cœur de ce mouvement se trouve une poussée unifiée de plusieurs nations africaines. Hussein Thomasi, Solliciteur général de la Gambie, a souligné l’urgence de la situation lors d’une récente réunion de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples.
Il a déclaré : « Un traité sur les crimes contre l’humanité n’est pas seulement opportun, il est absolument essentiel. » Ce sentiment résonne sur tout le continent, où l’absence d’un tel traité a entravé la justice et permis à l’impunité de persister.
À ce jour, 91 pays, dont 18 nations africaines comme l’Afrique du Sud, le Sénégal et le Ghana, ont coparrainé une résolution visant à entamer des négociations pour ce traité. Le Togo, aux côtés de 14 autres pays africains, a exprimé son soutien, rejoignant ainsi l’effort visant à consolider la coordination internationale contre les atrocités telles que l’esclavage, la torture et les violences sexuelles.
Pourquoi un traité international est important ?
Les crimes contre l’humanité représentent certains des actes les plus odieux, mais il n’existe aucun traité international dédié pour les prévenir ou les punir. Un tel cadre renforcerait la collaboration mondiale, améliorerait les efforts de poursuite et s’attaquerait aux actes inhumains négligés, notamment les crimes sexistes et l’esclavage moderne.
Simité Lavally, commissaire à la Commission des droits de l’homme de la Sierra Leone, a rappelé son importance : « Nous avons l’obligation de sensibiliser nos gouvernements aux traités qui amélioreraient la jouissance des droits de l’homme. »
Les négociations étant retardées depuis 2019, la Sixième Commission de l’ONU doit décider d’ici le 22 novembre 2024 si elle doit ouvrir officiellement les pourparlers. Le soutien du Togo ajoute de l’élan, mais une approbation africaine plus large est nécessaire pour garantir un consensus et combattre l’opposition.