La CEDEAO a réagi fermement au coup d’État survenu en Guinée-Bissau le 26 novembre 2025, en suspendant immédiatement le pays de toutes ses instances décisionnelles.
Réunis en visioconférence, les chefs d’État de la région ont condamné sans ambiguïté la prise de pouvoir par les militaires, appelant à la reprise du processus électoral interrompu et à la restauration rapide de l’ordre constitutionnel.
Un comité de médiation composé du président togolais Faure Gnassingbé, de José Maria Pereira Neves du Cap-Vert et de Bassirou Diomaye Faye du Sénégal doit se rendre à Bissau pour tenter de convaincre la junte dirigée par le général Horta N’Tam de renouer avec la légalité.
Les putschistes affirment avoir agi pour contrer un supposé plan de déstabilisation soutenu par des réseaux liés au trafic de drogue, une justification que la CEDEAO dit vouloir examiner tout en privilégiant le dialogue. Dans ce climat d’incertitude, l’opposition hausse le ton et sollicite ouvertement l’appui de la communauté internationale.
Depuis son lieu de refuge, Fernando Dias, principal adversaire du président déchu Umaro Sissoco Embaló, affirme avoir besoin d’une protection urgente et appelle la CEDEAO, l’Union africaine et les Nations unies à garantir sa sécurité.
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Il dénonce un « faux coup d’État » qui, selon lui, aurait été orchestré par Embaló lui-même pour éviter une défaite électorale, accusant les militaires impliqués d’être proches de l’ancien président. L’opposition exige la publication des résultats sortis des urnes et refuse toute suspension du processus électoral.
Alors que le général Horta N’Tam annonce une transition d’un an, la pression régionale s’intensifie, laissant entrevoir un bras de fer entre la junte, la CEDEAO et les forces politiques bissau-guinéennes déterminées à défendre les règles démocratiques.










