À Madagascar, l’armée a annoncé avoir pris le pouvoir suite à un coup d’État, entraînant la destitution du président Andry Rajoelina. Le colonel Michael Randrianarina, porte-parole du Corps d’armée des personnels et des services administratifs et techniques (CAPSAT), a déclaré depuis le Palais d’État la suspension de la Constitution du 11 décembre 2010 et l’instauration de structures transitoires pour la « rénovation nationale ».
La junte a choisi de maintenir l’Assemblée nationale en fonction, mais a dissous toutes les autres institutions, y compris le Sénat, la Haute Cour constitutionnelle, la CENI, la Haute Cour de justice et le Haut Conseil pour la défense de la démocratie.
La prise de pouvoir par les militaires a été rapidement validée par la Haute Cour constitutionnelle, qui a répondu favorablement à une requête visant à résoudre la crise politique. Dans un climat qualifié de « délivrance » par certains manifestants, la junte affirme vouloir rétablir la démocratie et promet une gestion transitoire de deux ans maximum par un comité conjoint qui exercera les fonctions présidentielles.
Elle prétend répondre à l’appel du peuple malgache réclamant un accès aux services essentiels comme l’eau et l’électricité, un meilleur emploi et une gestion accrue du pays. De son côté, le camp du président Andry Rajoelina a réagi vivement, qualifiant l’acte des militaires d' »illégal » et de « tentative de coup d’État », dénonçant une atteinte grave à la légalité républicaine.
La Présidence de la République a rappelé que Madagascar est un État de droit et que nul ne peut accéder au pouvoir par la force, réaffirmant que le Président Rajoelina reste pleinement en fonction.
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