Scandale en Côte d’Ivoire : De hauts responsables du ministère de la construction arrêtés

En Côte d’Ivoire c’est le nouveau scandale qui fait rage. Depuis quelques jours, les réseaux sociaux et la presse font état d’allégations sur un prétendu cartel au sein du Ministère de la Construction et de l’Urbanisme accusé d’avoir détourné plus de 100 milliards de francs CFA.
Les détails de cette affaire ont été révélés par le Procureur de la République près le Pôle Pénal Économique et Financier, dans un communiqué publié le 1ᵉʳ février 2024. S’il confirme que quatre responsables du ministère ont été épinglés, placés sous contrôle judiciaire et vu leurs passeports leur être retirés, le Procureur souligne cependant qu’à ce stade, aucune décision de condamnation n’est intervenue, que la procédure est au stade de l’information judiciaire et que la présomption d’innocence doit être respectée.
Tout savoir sur cette affaire des 400 milliards détournés
Selon le communiqué officiel du Procureur, le déclenchement de cette affaire remonte au 28 mars 2023, lorsque des membres de la communauté villageoise d’ELOKATE ont déposé une plainte au Parquet. Ils ont accusé les responsables du ministère de faux et usage de faux en écriture publique, révélant une tentative de spoliation de droits coutumiers sur une parcelle de 490 hectares 28 ares et 57 centiares située dans le village.
Les plaignants ont signalé l’émission d’Arrêtés de Concession Définitive (ACD) au profit de diverses personnes physiques et morales, basés sur des attestations de propriété coutumières obtenues frauduleusement. Ils ont également pointé du doigt la complicité de certains agents du Ministère de la Construction et de l’Urbanisme dans l’obtention de ces documents.
« Le Procureur de la République près le Pôle Pénal Économique et Financier tient à informer qu’aucune décision de condamnation n’est intervenue et que la procédure est au stade de l’information judiciaire. Les inculpés bénéficient en conséquence de la présomption d’innocence », indique le communiqué.
Aussi, tout en insistant sur le caractère secret de l’instruction, le Procureur de la République près le Pôle Pénal Économique et Financier a tenu à indiquer que « la violation de ce principe est passible de poursuites pénales ».
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