La situation politique en Côte d’Ivoire s’est intensifiée avec les récentes manifestations organisées par le Front Commun PDCI – PPA-CI, entraînant l’arrestation d’environ 700 militants de l’opposition.
Le Procureur de la République a dévoilé ce jeudi 17 octobre 2025 le bilan alarmant des interventions des forces de l’ordre, qui ont débuté lors des premières marches le 11 octobre.
Les manifestations, qui visaient à contester le rejet des candidatures de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam pour la présidentielle, avaient été déclarées illégales par le préfet, entraînant une réponse sévère des autorités. Le Ministre de la Sécurité avait déjà averti que les participants risquaient des poursuites pour avoir pris part à une marche non autorisée.
Le Procureur a également évoqué des actes jugés graves, qualifiant certains comportements de « terrorisme », citant des messages incitant à la violence envoyés aux manifestants par un ancien militaire. Ces messages appelaient à saccager des infrastructures publiques et à attaquer des biens liés aux ressortissants français et libanais.
Selon le PPA-CI, parmi les personnes interpellées, 65 ont déjà été placées sous mandat de dépôt, tandis que deux décès lors des manifestations ont été signalés. Bien que la police ait confirmé le décès d’un jeune homme touché par un projectile, elle n’a pas établi de lien direct avec les manifestations.
Cette escalade de tensions souligne les défis auxquels la Côte d’Ivoire est confrontée à l’approche des élections présidentielles de 2025, avec une opposition déterminée mais sous pression croissante.