À moins de deux mois de la présidentielle prévue le 25 octobre 2025, le climat politique en Côte d’Ivoire reste tendu. Dans la nuit du 1er au 2 septembre, Ibrahim Zigui, militant du PPA-CI, a été interpellé après la diffusion d’une vidéo en ligne où il appelait les partisans de son parti à se mobiliser dans l’attente de la décision du Conseil constitutionnel sur la validation des candidatures.
Cette arrestation s’ajoute à une série d’interpellations visant des figures de l’opposition. Le président Alassane Ouattara, en lice pour un quatrième mandat contesté, est accusé par ses adversaires d’instrumentaliser la justice pour museler ses opposants.
Du PDCI-RDA au PPA-CI, plusieurs responsables politiques sont derrière les barreaux, parmi lesquels l’ex-ministre Lida Kouassi Moïse et l’ancien diplomate Koné Boubacar, détenus depuis août. Le cas d’Ibrahim Zigui, réputé pour son engagement aux côtés de Laurent Gbagbo, renforce les inquiétudes sur l’état des libertés publiques.
Les partis d’opposition dénoncent une stratégie visant à intimider leurs militants et à réduire le pluralisme politique à l’approche du scrutin. L’annonce de la candidature de Laurent Gbagbo, qui entend défier Alassane Ouattara, ravive le spectre d’une crise électorale.
Entre accusations d’arrestations arbitraires et tensions autour de la validation des candidatures, la Côte d’Ivoire entre dans une période à haut risque.
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