Corée du Sud : Le président Yoon Suk-yeol face à la justice pour son procès de destitution
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol, actuellement suspendu, a assisté pour la première fois à une audience de son procès en destitution le 21 janvier.
Suspendu depuis le 14 décembre dernier par l’Assemblée nationale en raison de sa déclaration surprise de loi martiale le 3 décembre, Yoon fait face à des accusations qui menacent la stabilité de la démocratie sud-coréenne. La Cour constitutionnelle a jusqu’à la mi-juin 2025 pour trancher, et une majorité de six juges est nécessaire pour confirmer sa destitution.
Yoon, qui a justifié la loi martiale comme une réponse à une fraudes électorales présumées, a été escorté par les autorités lors de sa présence au tribunal, un acte sans précédent dans l’histoire politique du pays. Ce procès pourrait avoir des conséquences majeures pour la Corée du Sud, notamment en cas de destitution, qui entraînerait de nouvelles élections présidentielles dans un délai de soixante jours.
Dans un climat déjà tendu, des manifestations de soutien à Yoon se sont aussi traduites par des actes de violence contre des journalistes, exacerbant les tensions sociales. Yoon Suk-yeol est le premier président à se rendre à un procès en destitution, une démarche qui souligne l’ampleur de la crise politique actuelle et les défis auxquels la démocratie sud-coréenne est confrontée.