Lomé est devenue un pôle diplomatique majeur. Des discussions de haut niveau se sont déroulées autour de la demande de longue date de l’Afrique d’une représentation permanente au Conseil de sécurité des Nations Unies.
Le lundi 12 mai 2025, le président togolais Faure Gnassingbé a eu des entretiens cruciaux avec Clavier Gazette, Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), marquant une étape importante dans la quête du continent pour une plus grande influence mondiale.
Renforcement du partenariat Togo-ONU
La réunion a porté sur le renforcement de la coopération entre le Togo et le système des Nations Unies. Gazette a défini quatre axes de collaboration prioritaires : promouvoir la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), améliorer les systèmes statistiques grâce au recalibrage du PIB, exploiter la technologie pour accroître la collecte des impôts et le ratio impôts/PIB et améliorer l’efficacité des gouvernements grâce à la transformation numérique.
Clavier Gazette a salué le leadership du président Gnassingbé dans la conduite du programme économique africain, notamment son rôle dans l’organisation de la Conférence de l’Union africaine sur la dette, une initiative novatrice.
L’Afrique pousse à la réforme de l’ONU
Les discussions ont pris une tournure historique lorsque Clavier Gazette a soulevé la question cruciale de la représentation permanente de l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU, une revendication de longue date en faveur de l’équité dans la gouvernance mondiale. Actuellement, l’Afrique ne dispose pas de sièges permanents, bien qu’elle représente plus de 25 % des États membres de l’ONU.
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La Secrétaire exécutive de la CEA a salué la volonté politique du Togo de défendre cette cause. Il a souligné le potentiel de Lomé à jouer un rôle de médiateur dans les négociations en cours sur la réforme de l’ONU.
Cette évolution intervient alors que les nations africaines s’unissent de plus en plus autour du Consensus d’Ezulwini, qui appelle à au moins deux sièges permanents au Conseil de sécurité, assortis d’un droit de veto complet pour l’Afrique.