Condamnation des manifestants au Nigéria : Une ONG tire la sonnette d’alarme
Lomé Actu, 03 septembre 2024- Au Nigeria, Amnesty International a vivement critiqué le renvoi des procès de plus d’une trentaine de manifestants, initialement arrêtés début août lors de manifestations contre la pauvreté et la mauvaise gouvernance.
Présentés devant la justice le 2 septembre, ces individus, dont certains sont des figures de proue du mouvement, sont accusés de trahison, d’incitation à la violence, et de tentative de déstabilisation des institutions. Les audiences se déroulent principalement à Abuja, avec d’autres procès également prévus dans les États de Kano, Kaduna et Gombe.
Le procès a été reporté au 11 septembre, laissant les accusés dans l’incertitude. Isa Sanusi, directeur d’Amnesty International au Nigeria, a exprimé de vives préoccupations sur la gravité des accusations et leur utilisation potentielle pour intimider les manifestants.
Il a fait valoir que des accusations de trahison, passibles de la peine de mort, sont disproportionnées et injustes, surtout compte tenu du refus d’accès à une assistance juridique pendant plus d’un mois aux détenus. Selon l’organisation, ces actions visent à dissuader les citoyens de prendre part à d’autres mobilisations en créant un climat de peur.
Amnesty International prévoit d’intervenir auprès des autorités pour exiger la libération des manifestants et la cessation de ces procès jugés inéquitables.