Lors d’un discours fort prononcé à l’Université SOAS de Londres, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a vivement réclamé justice et réparations pour les souffrances de l’Afrique liées à la période coloniale.
Ce discours marquait le 125e anniversaire de la première Conférence panafricaine. M. Dussey a rendu hommage à des pionniers comme W.E.B. Du Bois tout en invitant les nations occidentales à faire face aux injustices historiques.
Un appel historique à la reconnaissance
Le ministre Dussey a présenté le débat sur les réparations comme un impératif moral urgent. Il condamne ce qu’il a qualifié de réticence systémique de l’Occident à reconnaître les crimes coloniaux. Ses remarques ont fait référence à la résolution de l’Union africaine de février 2025, portée par le Togo, qui a officiellement qualifié l’esclavage, la déportation et la colonisation de crimes contre l’humanité et d’actes de génocide en droit international.
Le discours du ministre des Affaires étrangères a vivement critiqué les pratiques d’évitement persistantes. Il a appelé les nations établies à s’engager dans un dialogue de fond plutôt que dans des gestes symboliques, soulignant qu’une véritable réconciliation exige à la fois la reconnaissance et la restitution matérielle de siècles d’exploitation.